Far .. [Libre]

Patrick s'était levé tôt, il avait quitté l'appartement alors que Lilou dormait encore. Il avait marché, longtemps marché, croisé des centaines de gens, répondu à des dizaines de rageux et de rageuses pour enfin sortir de la ville. Et il s'était retrouvé dans une grande plaine où trônait les herbes hautes et les fleurs. Le sourire s'était accroché aux lèvres de Patrick. Il s'assit parmis elles, étant entouré des mille senteurs. Le soleil était à son zenith, les insectes bourdonnaient et les oiseaux gazouillaient. Patrick coupa une tige d'herbe, la mit dans sa bouche et s'allongea en croisant les mains sous sa tête. Retrouver un peu de nature faisait un bien fou. Il ferma les yeux et se laissa bercer par tous ces parfums et tous ces bruits si paisibles. Puis, les gazouillis des oiseaux se firent plus pressant et un groupe de petits oiseaux s'envolèrent. Patrick se rassit et regarda le ciel. Un rapace était en train de chasser. Il poussa un cri perçant. Patrick ne se sentait plus de joie ! Il regarda le rapace qui semblait être un aigle royal. Patrick était captivé par l'oiseau. Il suivait ses moindres mouvements, sentait le vent sur sa peau et ce sentiment de liberté .. un peu comme s'il volait aux côtés de l'oiseau. Mais un coup de feu retentit et l'oiseau dégringola. Patrick retint un cri. Il regarda autour de lui. S'il trouvait ces connar*s de chasseurs, il leur en ferait payer le prix ! Surtout que cet aigle était protégé ! Patrick se dit qu'il fallait protéger cet aigle avant qu'il ne soit retrouvé. Il retira son T-shirt trop grand et s'approcha à pas de loup d'où était tombé l'oiseau. Il avait encore en tête les inscructions de son grand-père : lui masquer la tête pour qu'il se calme, le manipuler doucement, lui parler d'une voix calme et faire plus attention à ses griffes qu'à son bec. Patrick, le coeur battant, n'était plus qu'à quelques mètres du rapace. Puis, il approcha doucement, en chantonnant tout bas la chansons des aigles que lui avait appris son grand-père. Il posa son T-shirt sur l'animal et le prit doucement dans ses bras. Il avait une aile ensanglantée. Ces abrut*s lui avaient tiré dans l'aile ! Mais Patrick garda sa colère pour plus tard. Il fallait faire vite. Trouver un carton. Patrick marcha vers la route non loin de la plaine en prenant mille précautions pour ne pas stresser ou blesser l'animal.

Soukaïna marchait paisiblement dans la plaine. Elle était souriante et ailleurs comme tous les jours ! Enfin, elle venait de prendre sa journée. Oui elle venait de commencer de travailler mais déjà les odeurs de la ville lui donnaient le mal du pays car même en Allemagne, l'air était certainement moins pollué. Rha, si seulement elle pouvait, elle chagerait tout ce monde de consomateurs intégristes en préservateurs pérsévérants et ambitieux.

Mais bon, l'utopie n'est qu'une idéale que chacun voit à sa manière. En tout cas pour ce qui était de Soukaïna, vu qu'elle était plus portée nature et musique, la guerre irait aux enfer et la pauvreté serait redressée, contrairement à certains qui ne veulent que des génocides odieux et sans véritable sens. Comme cet ancien dictateur qui a détruit son pays en l'enfouissant au plus profond de l'anticémitisme, de la corruption, de la torture et de la propagande suivit de la censure des voix de ceux qui crient liberté.

Un coup de feu retentit dans le ciel. Soukaïna en fut ejectée de ses pensées. Elle leva la tête et eut le temps de voir un oiseau tomber de plein fouet. Elle n'eut pas besoin de réfléchir pour foncer au pas de course vers l'endroit où le rapace aurait put tomber. Finalement, elle courut le cent mètre puis s'arrêta. Une personne marchait en sa direction semblant tenir quelque chose entre ses bras. Patrick, son collègue de tavail. Soukaïna le reconnut d'assez loin alors elle s'avança puis, une fois à sa hauteur, elle lui demanda d'un air inquiet :

- Qu'es'c'est passé ?

En aucun cas elle pensait que Patrick aurait put faire quoi que ce soit de mal à l'oiseau mais peut-être qu'il avait une idée du pourquoi du comment.

Le rapace commençait à enfoncer ses griffes dans l'avant-bras de Patrick mais celui-ci n'osa pas le mettre autrement. Il chantonnait toujours cette chanson indienne jusqu'à ce que sa collègue arrive. Elle lui demanda ce qu'il s'était passé. Rien de plus normal. Patrick leva un regard inquiet vers Soukaïna. Il chercha ensuite des yeux un carton tout en répondant à la jeune femme.

"Je suis sûr que c'est des braconniers. Raah si j'pouvais les attraper .. T'as pas un carton ?"

Il regarda les formes de l'oiseau sous son T-shirt à l'effigie de Led Zepplin. Il espérait que l'oiseau s'en sortirait. Un question vint effleurer son esprit. Qu'est-ce que Lilou va dire quand il lui apprendra qu'il ramène un rapace à l'appart ? Patrick ne préférait pas y penser. Le plus urgent était de soigner l'oiseau.

Tout en cherchant quelque chose du regard, Patrick répondit à Soukaïna que c'était certainement le coup d'un baconnier. Il ajouta qu'il serait violent s'il le ou les trouvaient puis demanda à Soukaïna si elle n'avait pas vu un carton par là. Voyant le sang sur le tee-shirt du jeune homme, Soukaïna faillit s'évanouir - elle ne supporte pas trop la vue du sang... - mais elle détourna le regard vers là d'où elle venait en disant à Patrick :

- J'crois en avoir vu un là-bas sous les arbres à côté d'une vieille voiture en décomposition. Suis-moi.

Soukaïna marcha d'un pas plus rapide que Patrick qui tenait l'aigle. Il devait être lourd et ses griffes devaient lui faire mal. Soukaïna préférait le laisser sur la touche et lui apporter le carton mais elle n'allait pas le laisser planté ici non plus ! C'est pourquoi elle finit par accourir jusqu'à la voiture enracinée. Elle chercha pressement un grand carton qu'elle pensait avoir vu.

Soukaïna n'eut pas à s'écorcher les genoux pour finalement le trouver. Elle le vida des branches et feuilles qui y étaient tombées. Le fond du carton était usé, elle espérait seulement que cela suffirait... Elle rejoignit Patrick puis posa le carton devant lui en disant :

- 'Ai pas trouvé mieux...

Il fallait se satisfaire de ce que l'on avait mais parfois c'est bien d'avoir plus...

Soukaïna lui annonça qu'elle avait vu un grand carton près d'une voiture qui était en train de se désagréger avec les années. Elle partit en avant, Patrick la suivit le plus vite qu'il put sans pour autant brusquer le rapace. Elle revint avec un grand carton qu'elle avait vidé de ses feuilles et de ses branches. Il était un peu mou, mais ça ferait l'affaire. Elle le posa devant Patrick qui s'accroupit et y déposa délicatement l'oiseau.

"Merci."

Il regarda Soukaïna qui avait l'air un peu troublée par le sang. Patrick essaya de faire des trous dans le carton à l'aide de son pouce. C'était dur mais il réussissa tout de même à en faire quelques uns afin que l'oiseau puisse respirer. L'aile blessée était repliée normalement, ce qui était bon signe. Patrick essaya d'enlever le T-shirt de la tête de l'aigle mais celui-ci se débattit aussitôt. Le jeune homme remit son T-shirt sur l'oiseau parce que sinon, il n'y aurait plus de carton. Il se redressa et regarda la direction à prendre pour rentrer à Little Rock. La route était longue et Patrick se demanda si l'oiseau allait tenir le coup. Il prit une fine mèche de ses longs cheveux bruns et se mit à la tortiller autour de son doigt nerveusement. Puis il se baissa et prit le carton dans ses bras. Il regarda la route à prendre avec détermination.

"Je ferais mieux de déguerpir avant que les autres arrivent. Mais si tu v'nait avec moi, ça serait pas d'refus."

Il eut un petit sourire inquiet.

C'était vraiment un problème de ne pas supporter la vue du sang dans ce genre de situation mais bon, Soukaïna s'efforçait de faire avec et puis c'était surtout qu'elle n'avait pas trop le choix en fait... Patrick la remercia d'avoir apporté le carton qui n'était pas des moindre puis y mit l'aigle. Il était beau... Nan là Souki pesait plus à l'oiseau qu'au jeune homme XD.

Alors que Patrick voulut récupérer son tee-shirt, le rapace, ne semblant pas d'avis, se débatit ce qui était mauvais pour son aile. Alors le jeune homme lâcha l'affaire puis tenta plutôt de percevoir s'il parviendrait à amener l'oiseau à Little Rock. C'est vrai que ce petit point de tranquillité était assez éloigné du centre ville... Patrick demanda indirectement à Soukaïna de l'aider. Elle lui adressa un sourire et déclara :

- Eh pas d'problèmes.

Elle porta alors ses mains au dessous du carton puis porta ce dernier avec Patrick en direction de la ville. Elle n'aura pas prit sa journée pour rien !

Patrick fut soulagé que Souk' ne décline pas la proposition. Il lui adressa un sourire reconnaissant. Elle l'aida à porter le carton. Le soleil tapait, faisant perler des micro-gouttes de sueur dans le dos de Patrick. Il jeta un coup d'oeil aux alentours. Personne, tout allait bien.

"Merci, c'est sympa d'm'aider."

Il regardait les gratte-ciels de la ville se découper au loin. Il espérait que l'oiseau survivrait. Patrick se lança un défi. Si l'oiseau vivait et retrouvait sa liberté, Patrick serait pardonné par le dieu sioux, si l'oiseau mourrait, Patrick serait convaincu qu'il serait un raté pour toujours. Il s'enquit alors de Lilou. Et si elle n'acceptait pas ? Patrick prit quelque peu peur parce qu'il ne voulait pas quitter l'oiseau mais qu'en même temps, il n'avait nulle part d'autre où aller. Puis, il se dit qu'il irait dans un squat' et que même s'il se faisait prendre, il aurait tout tenté pour sauver le rapace.

Il ne fallait pas trop être étonné et remercier le ciel que Soukaïna accepte d'aider. Elle adore aider les autres. Bien qu'elle ne soit pas toujours des plus aimable, elle s'efforce de l'être au plus et ne changera jamais ce petit truc en elle qui la pousse à toujours faire tout son popssible pour venir en aide à ceux qui en ont besoin. Et quand on regard la ville à la loupe, on s'aperçoit que beaucoup aurait besoin d'un bâteau pour les repêcher de cet océan d'immondicités qu'est leur train quotidien.

Bref, il n'y a pas que dans la ville, mais aussi dans les airs. Soukaïna adressa un sourire à Patrick en réponse à ses remerciement. Il continuèrent alors leur route en poprtant ce lourd carton contenant le diamant de toute une vie. Après tout ce n'était pas tous les jours que l'on avait l'occasion de porter un aigle royal ! Mais quand même il était lourd...

Ils arrivèrent alors au pieds d'une rue qui joignait la plaine au quartier de North Little Rock. Soukaïna s'enquit alors de demander à Patrick :

- T'crois qu'i' s'ra accepter au véto ?

Peut-être ne disaient-ils pas aller au vétérinaire en Amérique mais plutôt chez le vétérinaire mais bon, on pouvait bien comprendre le sens de l'idée de Soukaïna, nan ?

Patrick ne se doutait pas une seule seconde que Souk' aime aider les gens. Il l'appréciait déjà et pourtant, ils se connaissaient depuis peu ! Mais c'était bien malheureux que tout le monde ne soit pas comme elle. Dans ce cas là, il n'y aurait ni guerre ni conflits, plus de gens qui crèvent de faim et plus d'enfants maltraités ... La voix de la jeune femme le ramena à la réalité. Elle s'inquiétait de savoir si les vétérinaires accepteraient de le prendre.

"Z'ont intérêt ..
Mais je préfère éplucher le botin pour trouver un spécialiste plutôt que de ..."

Patrick s'interrompit. Mince, il avait pas pensé à ça. Il se renfrogna. Non, il ne pouvait pas se permettre de l'emmener au véto. Même avec sa paye du mois, il aurait pas assez.

"J'pourrais pas l'emmener au véto .."

C'est sûr, un aigle royal, il ne faudrait pas le laisser entre les mains d'un vétérinaire sans connaissances en la matière. Patrick avait raison, mieux valait se renseigner avant. Mais la question était de savoir si le rapace allait survivre jusqu'à ce qu'ils en trouve un de renommée mondiale... Mais soudain, le jeune homme coupa sa phrase. Soukaïna le regarda d'un air interrogateur puis écouta la suite de sa phrase. Il disait ne pas pouvoir l'emmener au véto.

- Pourquoi ? C'est interdit d'emmener un Aigle Royal et t'es recherché par la police internationale des Etats-Unis alors tu veux pas d'ennuis dans c'te ville ?

Soukaïna a aussi un don pour trouver des idées à la con... [Hey ça rime ! XD] Elle pouvait supposer qu'il n'ait pas assez d'argent mais elel ne se base que très rarement sur des simples hypothèses dans ce genre de siutation. C'est tellement inutile !

Patrick souria à sa réponse. Il regarda le ciel avant de répondre.

"C'est pas ça, j'en ai rien à faire de la police internationale, je suis déjà recherché par celle de San Fransisco. Mais j'ai pas assez de thunes et même ma paye de fin de mois pourra pas payer la consultation. Ils se prennent pas pour rien quand même !"

Ils, c'était les vétérinaires. Et puis tous les médecins, les gens qui vous soignent. Patrick n'aurait pas intérêt à tomber malade ou à ce casser une jambe parce que là, il pouvait bien crever dans son coin.

"Et pour les ennuis, j'n'ai déjà alors je m'en tape."

Il repensa à son arrivée, lorsqu'il s'était taillé du taxi sans payer et que l'autre gros de chauffeur essayait de bouger sa graisse pour lui courir après. Son sourire s'étira à cette pensée. Qu'est-ce qu'il était drôle, ce chauffeur ! Avec sa grosse moustache et son double menton ! Patrick se serait bien moqué de lui ouvertement dès qu'il l'aurait vu mais sinon, il serait pas arrivé jusqu'ici.

Soukaïna avait un petit sourire qui restait afin de ne jamais effacer cette perle de bonté qu'elle savait utiliser à bon escient. Mais bon, là, ça n'allait pas lui servir à grand chose. Patrick répondit alors à la jeune fille que ce n'était pas le fait qu'il soit rechercher par la police internationale - plus celle de San Fransisco et ça suffit - mais plutôt qu'il n'avait pas assez d'argent finalement pour graisser la patte à ces escrocs de docteurs qui vous en demandent toujours plus que vous avez histoire de vous endetter.

Soukaïna ne savait pas le salaire de Patrick, mais elle pourrait toujours participer à ces frais. C'est vrai quoi, après tout il n'avait pas à payer, ni elle d'ailleurs alors autant partager l'addition ! le jeune homme continua alors son idée en déclarant que des ennuis, il en avait déjà alors il s'en moquait. Soukaïna sourit puis secoua légèrement la tête de gauche à droite tout en plongeant son regard dans celui de Patrick. Puis elle lui déclara :

- Ca t'arrive de réfléchir ? Se moqua-t-elle avant de reprendre. J'vais t'aider à l'payer l'type et puis si jamais c'est trop cher j'pourrais toujours user de mes charmes ou... de mes baffes, c'est lui qui choisira ! P'is si c'est une fille tu pourras toujours t'en occuper ! Bien sûr Soukaïna préférait les baffes mais bon, c'est pas très légal même dans l'illégal.

La jeune fille tenait vraiment à sauver l'animal qui demeurait calme dans le carton.

Réfléchir ? Oh bien sûr que ça lui arrivait ! Mais c'était tout de même extrêmement rare. Lorsqu'elle proposa de payer avec lui, il secoua la tête. Puis quand elle parla de ses charmes ou de ses baffes, il retrouva le sourire. Il l'imaginait très mal faire la protistuée devant le vétérinaire ou lui taper dessus ! Elle parla du sexe de l'aigle. Effectivement, c'était une femelle. Elle est beaucoup plus grande et plus grosse que les mâles. Mais elle était encore jeune car son plumage était brun. Si elle avait été adulte, sa tête et son cou auraient été recouverts de plumes blanches.

"C'est une jeune femelle. T'as visé juste."

Patrick regarda le carton dans lequel l'aigle se tenait à peu près tranquille.

Soukaïna était vraiment prête à débourser, peut-être pas tout ce qu'elle avait mais pas mal en tout cas. Hey, Hippie à donf wesheur ! Ca veut rien dire mais en fait on s'en moque c'est hors-sujet. Et Patrick n'avait pas à douter des paroles de la jeune fille, elle savait très bien se servir de ses poings la 'tite Souki ! Par contre il est vrai que pour ce qui en était de faire la poufs, ça, je pense que Soukaïna aurait plus de facilité à être chèvre plutôt que ça...

Mais bon, finalement, le verdict sur la nature de l'aigle tomba. C'était une femelle.

- Wai' j'sais, j'suis extralumachinchosetruc ! C'est la fête des fleurs Souki, profite c'est pas tous les jours !^^

Non, elle n'avait aucun talent extrachouette, en fait elle avait juste pensé qu'une femelle serait moins agressive qu'un male alors Patrick aurait put s'en occuper lui-même mais ç a avait dl'air que les femelles étaient plus coriaces...

*Enfin les femmes sont reconnues dominante ailleurs que dans la légende des Walkyries !*

On s'égare...

Patrick laissa échapper un éclat de rire. Sacrée Souki ! Toujours le mot pour rire.
Ceci dit, c'est vrai que les femmes sont les plus coriaces, dans la nature. Patrick avait déjà essayé de piquer le sac à main d'une femme. Et bien .. il avait échoué. Elle s'était accrochée comme une forcenée à son sac et l'accaparait de coups en même temps. Patrick en rit encore ! Il avait dû lâcher l'affaire car elle lui avait donné un coup à un endroit sensible pour des hommes.

"Mouaiis, t'fais pas encore de la magiie, hein !"

Soukaïna sourit, non elle ne faisait pas de magie. En fait elle n'avait jamais vrai l'idée de s'intéresser à ce genre de disciplines et puis à quoi ça l'aiderait dans la vie ? Prévoir le temps de demain et faire voler des roses ne l'intéressait pas plus que ça. Elle répliqua alors à Patrick d'un air faussement véxé :

- J'ressemble autant à une sorcière ?

C'est alors qu'avec un sourire difficile à cacher elle se prosterna aux pieds de Patrick en lui serrant les jambes de ses mains et en criant :

- DIS-LE MOI PAS ! DIS-MOI LE ! !

Rhalala ! Soukaïna a certainement raté une carrière d'actrice de films comédies-mélodramatiques !! Nan, on voyait bien qu'elle faisait son cinéma. On lit tellement bien le sourire sur son visage qu'il est presque impensable d'y voir autre chose, à part quand elle est énervée... Mais en général, quand elle n'est pas d'humeur, il n'y a jamais personne qui a le temps de la regarder dans les yeux...^^

Ils étaient à présent entrés en ville. Les gens les regardaient drôlement. Et oui, Souki avec ses cheveux en fouine, lui avec ses cheveux longs et ses tatouages plus la boîte en carton qu'ils tenaient ensemble, ça pouvait attirer l'oeil. Puis soudain Souki se prosterna aux pieds de Pat' en criant de lui dire si elle ressemblait autant à une sorcière. Patrick, jouant le jeu et tenant le carton d'une main, prit un air hautain.

"Moui .."

Il tendit ensuite sa main d'un air péteux pour qu'elle lui fasse un baise-main.

Soukaïna ne put s'empêcher de sourire lorsque Patrick lui tendit sa main. Elle lui déclara alors :

- Nan désolé, j'fais les plaintes mais pas les demandes en mariage, sincèrement désolé suis-je ! L'anglais de Souki n'est pas parfait... XD

La jeune fille se releva en riant. Plusieurs passant accélérèrent le pas histoire d'être sûr de ne pas être contaminé par la folie des jeunes gens. Patrick et Souki faisait naître une certaine méfiance et une curiosité chez les gens qui passaient. Mais bon, Soukaïna n'était vraiment pas affectée par les regards interrogateurs, à vrai dire elle s'en fichait totalement !^^

Patrick lui tira la langue et retira sa main.

"D'abord, t'sais même pas parleeer euh !", se moqua Patrick.

Puis une cabine téléphonique aggripa son regard. Un botin ! Ouiii ! Il se précipita à l'intérieur de la cabine, y posa le carton et commença à chercher un vétérinaire spécialisé. Il était tellement pressé qu'il sautait parfois des noms.

*Bon, maintenant, tu te calmes, tu respires un grand coup et tu cherches calmement.*

Patrick obéit aux conseils de sa raison et cela marcha. Il reprit le carton avec précaution. La femelle commençait à s'impatienter. Il retourna auprès de Souk'.

"Y'a un véto pas loin d'ici. Faut se grouiller, Mademoiselle commence à en avoir marre."

*En même temps, j'la comprends !*

[direction le vétooo]

Fini

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